Accueil > Environnement > Polluants > La bureaucratie > Eurosud Transport : l’association loi 1901 qui vend les LGV dans le (...)
Eurosud Transport : l’association loi 1901 qui vend les LGV dans le Sud-Ouest
dimanche 5 mai 2013, par
Je vous propose un focus sur cette officine "Eurosud Transport", une association loi 1901 créée en 1991 par le Conseil Régional Midi-Pyrénées, pour vendre la LGV aux habitants. Cette association reçoit de l’argent public ; elle s’en sert pour faire de la publicité aux projets de nouvelles Lignes à Grande Vitesse Bordeaux-Hendaye, Bordeaux-Toulouse-Narbonne, et Montpellier-Barcelone.
sommaire
Bienvenue dans le monde des bisounours
Nous n’avez jamais vu les bisounours ? Ce n’est pas grave. Bienvenue quand même dans ce monde merveilleux où le banquier vous sourit, il y a du ciel bleu avec des ballons, les enfants jouent avec le chien, tout le monde a les dents blanches.
Pour quoi ?
Pour installer des LGV à travers le grand sud ouest français : LGV = Ligne à Grande Vitesse. Au cas où vous n’auriez pas compris, ce sont les tracés en rouge sur le schema à côté de la famille bisounours :
Bordeaux - Hendaye
Bordeaux - Toulouse - Narbonne
Montpellier - Barcelone
TCP : Traversée Centrale des Pyrénées.
Vous ne le savez peut-être pas, justement ils sont là pour vous en informer, dans le monde imaginé par Eurosud Transport, vous faites partie d’un vaste projet global. Enfin pardon... Vous financez un vaste projet global, c’est pour cela que vous en faites partie.
Dans ce vaste projet global, on circule à grande vitesse partout en Europe, sur des lignes à grande vitesse. C’est pas les Pyrénées ni les écolos qui vont les arrêter, croient-ils. Mais comme à Notre-Dame-Des-Landes en Loire-Atlantique, le projet d’aéroport a du plomb dans l’aile grâce à la mobilisation d’une population plus que déterminée à ne plus se laisser vider de son sang, on va voir ce qu’on va voir sur les projets similaires sur rail.
Le Conseil Régional Midi-Pyrénées s’est créé sa petite officine privée pour faire virer sur un compte bancaire des subventions publiques destinées à vendre les projets de LGV aux habitants (LGV et autres travaux de BBAVE : Béton Bitume Acier Verre Electricité).
Bien sûr, Martin Malvy, élu fauxcialiste président de région MIP, n’est pas seul dans cet aventure. Le président du bureau d’Eurosud Transport est Jean-Louis Chauzy, Président du Conseil Economique Social et Environnemental Régional de Midi-Pyrénées [1].
Eurosud Transports
- Localisation des bureaux d’Eurosud Transport
Eurosud Transport est domiciliée au 4 rue Godolin – 31000 Toulouse. Téléphone : 05 34 41 18 39. Directrice : Valérie Cormier. Assistante : Florence Faurie.
L’association loi 1901 a été créée en 1991 sur une initiative du Conseil Régional Midi-Pyrénées. Elle a néanmoins vocation à intervenir bien au-delà de cette région puisqu’elle est financée par des collectivités et des organismes nationaux voire internationaux. Par exemple, cette association est intervenue dans le débat public sur la LNMP (Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan [2]).
On voit ce que fait Eurosud Transport à la liste de ses membres et les "coopérations" qu’elle met en avant. L’entreprise Malet TP est membre de l’association par exemple : l’intérêt de cette entreprise se confond-il avec l’intérêt général ? Est-ce la mission de toutes ces administrations technocratiques de développer des publicités pour la construction des LGV ?
Le 14 octobre 2010 : Rencontre avec Marc Legrand, Directeur Général d’Eiffage, Directeur des Concessions d’Eiffage
16 novembre 2010 : Co-organisation d’un déjeuner avec les Parlementaires soutenant l’axe Euro21 et la TCP. Présence de Louis Nègre, Sénateur, rapporteur du SNIT au Sénat et co-président de TDIE. Présence de Jean-Louis Chauzy et de Natalia Blazquez, Directrice de la Fundacion Transpirenaica. Signature de l’Appel de la RN21 par les Parlementaires et les Présidents de Chambres de Commerce de l’axe – Paris
Annexe 1 : Appel de l’Euro21, plaquette
Ces deux réunions figurent dans le rapport d’activité 2010 d’Eurosud Transport. Il faut savoir que TDIE (Transport - Développement - Intermodalité - Environnement) est aussi une association loi 1901 - comme Eurosud Transport - qui elle est nationale, et qui regroupe les fabricants d’infrastructures de transports, les transporteurs et (!) les conseils régionaux, et des conseils généraux.
Autrement dit : Eurosud Transport et TDIE sont des officines payées par l’argent public pour faire des études et de la publicité pour installer des nouvelles infra-structures de transport. Avec donc notre argent. Ben voyons.
14 mai 2013 : l’AG d’Eurosud Transport a lieu...
... à l’hôtel de région [3] !
Conseil d’Administration et Assemblée Générale d’Eurosud Transport
Mardi, 14 Mai 2013, 17:30 - 19:30
Réunion du Conseil d’Administration et de l’Assemblée Générale Ordinaire annuelle d’Eurosud Transport - Hôtel de Région - Toulouse
Ben voyons : une association de droit privé est accueillie dans une salle publique pour tenir son assemblée générale, elle utilise l’argent public pour se financer des études et des publicités pour l’installation de nouvelles infra-structures gigantesques de transport. Tant qu’on ne les arrête pas, ils continuent.
A propos des trois projets de LGV
Réseau Ferré de France (RFF) a publié une étude en février 2012, téléchargeable sur le site web d’Eurosud Transport [4] qui fait une estimation des traffics sur les trois lignes à grandes vitesses si elles étaient mises en service.
On peut y constater les prévisions suivantes :
le besoin en fret axe Atlantique est multiplié par 4,
le besoin en fret axe Méditerrannée est multiplié par 4,
le besoin en fret traversée Bordeaux-Narbonne est multiplié par 2.
Noter que l’argument majeur des bétoneurs est "développement durable" : ils veulent multiplier les transports nucléaires ferroviaires pour remplacer des transports pétroliers routiers sous prétexte d’économies de CO2. Or, comme il n’y aura jamais de baisse volontaire des transports routiers, c’est du Tartuffe dans le texte. Leur stratégie conduit tout droit à empiler les transports électriques ferroviaires sur ceux de la route, à cumuler et accumuler. Seule une stratégie de décroissance et de prise de contrôle populaire des projets permettrait de diminuer volontairement les transports.
Objectifs de Eurosud Transport
Extrait des statuts le 5 mai 2013 [5] :
ARTICLE 3 - OBJET
L’association a pour objet de contribuer, dans les régions du Grand Sud Européen et en particulier en Midi-Pyrénées, au développement de systèmes de transports performants - notamment ferroviaires - pour favoriser les échanges et concrétiser leur intégration effective dans les réseaux transeuropéens de transports intermodaux pour les voyageurs et les marchandises, prenant en compte l’aménagement équilibré du territoire et le respect de l’environnement, l’intégration européenne et le développement durable.L’association oeuvrera, dans ce cadre, pour :
Rassembler données, faits, avis, études prospectives et propositions,
Informer responsables et grand public par tout média, documents, rencontres, débats,
Développer des actions de présence et d’intervention auprès des instances et des décideurs régionaux, nationaux et européens,
Favoriser la synergie de partenaires de l’Eurosud et la recherche de solutions innovantes pouvant notamment intégrer la constitution d’Associations ou de Fondations Européennes,
Eurosud Transport développe un partenariat avec une autre association destinée à promouvoir la traversée centrale des Pyrénées : Fundacion Transpirenaica [6] :
Protocole de coopération avec la Fundacion Transpirenaica :
Signé entre Eurosud Transport et la Fundacion Transpirenaica fin 2007 et renouvelé chaque année depuis, le protocole de coopération et de financement entre les deux structures porte sur les activités suivantes :
1/ Diffuser des informations concrètes et objectives sur le projet de Traversée Centrale des Pyrénées et ses problématiques connexes (autres projets de transport, environnement, énergie, etc …) afin d’engager un débat de qualité et de mobiliser tous les acteurs concernés en France, en Espagne et au-delà, dans la perspective de favoriser les prises de décision en faveur d’un système de transport transpyrénéen intermodal plus durable et plus équilibré, intégrant pleinement la Traversée Centrale des Pyrénées :
Veille informative et suivi spécifique de l’avancée du projet en France, en Midi-Pyrénées et également au niveau européen : programmation, financement et déroulement des études, intégration du projet dans les nouveaux documents de programmation français issus du Grenelle de l’Environnement, etc …
Préparation des rencontres franco-espagnoles, via le Forum franco-espagnol de la société civile au sein duquel siège l’actuel président d’Eurosud Transport, et en partenariat avec l’association Dialogo de Madrid.
Echanges d’expériences avec d’autres grands projets ferroviaires européens en cours de réalisation, visites techniques, missions d’observation sur le terrain.
2/ Poursuivre les actions de pédagogie et de soutien au projet de Traversée Centrale des Pyrénées tant au plan européen, national que local afin de maintenir un appui conséquent et de préparer les phases ultérieures.
IIes Rencontres Internationales sur la traversée ferroviaire par les Pyrénées centrales
En 2010-2011, ce partenariat s’est encore intensifié notamment par l’ampleur des actions engagées ensemble, dont le point d’orgue fut l’organisation conjointe des « IIes Rencontres Internationales sur la traversée ferroviaire par les Pyrénées centrales » du 2 février 2011 à Paris. Pour plus de détails voir notre Centre de Documentation.
Membres de Eurosud Transport au 5 mai 2013
Recopié du site internet [7] :
En Midi-Pyrénées :Conseil Régional Midi-Pyrénées
Communauté Urbaine Toulouse Métropole
FRTP Midi-Pyrénées
CESER Midi-Pyrénées
CCI de Midi-Pyrénées
CCIT de Toulouse
CCIT de Tarbes
CCIT du Tarn et Garonne
CCIT du Gers
CCIT de l’Ariège
Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées
Caisse des Dépôts de Midi-Pyrénées
SNCF Midi-Pyrénées, Entreprise MALET, Exco Fiduciaire du Sud Ouest, Association Aragon-Midi-Pyrénées, Association NTP, etc …En Aquitaine :
FRTP Aquitaine
CCI de Lot et Garonne
Euro 21 – CCI de DordogneEn Languedoc Roussillon :
Rail Concept
En PACA :
Association TGV Développement Var Nice Côte d’Azur
Conseil d’Administration
Martin MALVY - Président Conseil Régional Midi-Pyrénées
Charles MARZIANI – Vice-Président Conseil Régional MIP
Bernard MARQUIE - Communauté Urbaine Toulouse Métropole
Jean-Louis CHAUZY - Président du CESER Midi-Pyrénées
Bruno CAVAGNE – Président FRTP Midi-Pyrénées
CCI de Midi-Pyrénées
CCIT de Toulouse
CCIT du Lot et Garonne
CCIT de Tarbes
CCIT du Gers
CCIT de l’Ariège
CCIT de Dordogne
Pierre MEYER – Directeur Régional SNCF
Jean-François BROU - Président de l’ORT et de l’OITCM
Jean Michel SZYDLOWSKI – Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées
Philippe LAMBERT – Directeur Régional Caisse des Dépôts et Consignation
Alain RICHARD – PDG Rail Concept
Olivier VION – Ingénieur Conseil
Jean-Jacques CONTE - Conseiller CCIT
Bernard BELLOC – Professeur d’Economie
Alain DELOUBES – Directeur Honoraire SNCF Paris
Roger GAUSSERAN
Louis PECH – PDG ActiaBureau
Président : Jean-Louis CHAUZY - Président du CESER Midi-Pyrénées
Vice-Président Délégué : Charles MARZIANI - Vice-Président du Conseil - Régional Midi-Pyrénées
Vice-Président Secrétaire : Bernard MARQUIE - Vice-président Commission Transports – CU Toulouse Métropole
Vice-Président Trésorier : Olivier VION - Ingénieur Conseil
Vice-Président : Alain Di CRESCENZO, Président de la CCIT de Toulouse
Focus sur Olivier Vion
Olivier VION est membre du Bureau de l’association Eurosud Transport, vice-Président et trésorier. C’est lui qui est garant des comptes. Autant dire que c’est un pilier de l’assocation. Sa description est sommaire : "ingénieur conseil". Ca attire l’attention, car généralement, les plus discrets, ce sont ceux qui en font le plus. Et effectivement, c’est du gros : Vion a au début travaillé pour les grands bétonneurs (Bouygues, Lafarge et... Vinci) comme point d’entrée technique sur les travaux souterrains.
Olivier Vion fait son trou dans les souterrainsPublié le 15/04/2003
MANAGERAvant de fonder, en 1994, Acrotere, société de marketing spécialisée dans les travaux souterrains au CA de 250.000 euros, cet ingénieur des travaux publics, diplômé de l’ESTP Paris, promo 86, avait d’abord oeuvré dans les services marketing et développement de Bouygues et Lafarge. « Depuis trois ans, nous avons stabilisé notre CA, mais la prestation intellectuelle d’Acrotere, repose sur une niche où il n’existe pas véritablement de concurrence. Nos clients comme Vinci, Lafarge, ou l’Union internationale des chemins de fer, sont généralement de grands groupes de BTP qui souhaitent avoir une vision à moyen ou long terme de l’évolution du marché des tunnels, ou connaître les possibilités de développement de leurs produits au niveau européen ou international », introduit le jeune quadragénaire.
Passionné par les idées de sécurité et de vie sous terre, Olivier Vion se bat tous azimuts. Il lance aujourd’hui au sein de l’Aftes, Association française des travaux en souterrain dont il est le délégué régional, une réflexion sur la diminution des risques industriels : « Si les stockages d’AZF avaient été construits en souterrain, les dégâts en extérieur n’auraient peut-être pas été de cette ampleur. » Bien que tourné sur l’international, Olivier Vion n’envisage cependant pas de surfer sur l’après-guerre en Irak. « Ce conflit achevé, la priorité du pays ne réside pas dans la construction d’ouvrages souterrains de type métro, tunnel ou parking, mais plutôt dans l’adduction et l’assainissement des eaux avec des ouvrages en tranchée ». En revanche, Olivier Vion, en tant que fervent défenseur des tunnels ferroviaires, se bat pour la traversée centrale des Pyrénées sur une ligne Saragosse-Tarbes. « 17.000 camions passent quotidiennement entre la France et l’Espagne. D’ici 2025, le trafic sera saturé. C’est maintenant qu’il faut y penser. »
Valérie BRETTE
La Dépêche du Midi (Source).
Depuis le 1er janvier 2009, Monsieur Vion est directeur général [8] de l’AITES (Association Internationale des Tunnels et de l’Espace Souterrain, dénommée ITA en anglais : International Tunneling Association). Il est donc salarié de cette association.
L’objectif n°1 extrait des statuts de l’AITES est :
d’encourager l’utilisation des tunnels et de l’espace souterrain, au profit du grand public, de l’environnement et du développement durable.
Bien sur, ni le grand public, ni l’environnement, ni le développement durable n’ont d’existence juridique internationale. Par contre, Vinci oui.
Olivier VION est donc membre éminent de l’AFTES Association Française des Tunnels et de l’Espace Souterrain. C’est lui qui présente les aspects techniques du tunnel en montagne lors du 1er congrès international sur la traversée ferroviaire des Pyrénées Centrales le 30 octobre 2008 [9]. Il est spécialiste des questions de "Maîtrise des coûts et contractualisation". En 2008, il apparaît comme Délégué Région Sud Ouest AFTES [10]. Pas étonnant qu’il se retrouve trésorier de Eurosud Transport...
- Vion et Vernes sont dans un bateau...
Dans le conseil d’administration de l’AFTES [11], on trouve par exemple :
AUDUREAU Jean-Luc VINCI Construction Grands Projets
RENAULT François VINCI Construction Grands Projets
ROUSSEAU Frédéric COFIROUTE - VINCI Construction Grands Projets
On peut dire qu’Olivier Vion bosse pour Vinci, et pas qu’un peu. On a donc une belle tête de pont pour Vinci, concessionnaire de LGV, dans l’association Eurosud Transport. Sauf que pour les apparences, M. Vion est juste un expert technique des tunnels... Qui sert aussi de trésorier accessoirement.
Je ne résiste enfin pas à reproduire cette récente perle journalistique, dans laquelle Olivier Vion étale toutes ses compétences de lobbyiste forcené (qui dit que la ligne Lyon-Turin est sur le point de démarrer) :
Travaux souterrains : l’Asie concentre les grands projetsPar F. P. - 22.10.12 - © BTP Magazine
Même si les chiffres officiels ne sont pas connus, la Chine est de loin le premier donneur d’ordres d’ouvrages en souterrain, avec près de la moitié des travaux réalisés en Asie, continent qui à lui seul concentre 60 % du volume des travaux dans le monde. En Europe, seuls les marchés britanniques et russes tirent l’activité des grands projets. La France reste dans l’expectative du démarrage de grandes infrastructures souterraines comme le Grand Paris et la traversée ferroviaire transalpine, Lyon Turin.
« Si on évoque le marché des travaux souterrains en Europe en 2011 et 2012, on ne peut que faire référence aux projets réalisés dans le cadre des JO de Londres et de la future ligne de train régional/métro Crossrail qui traversera sur 18 km la capitale britannique à l’horizon 2017. Sans oublier les 45 km de tunnels tout récemment achevés en Russie pour préparer les JO d’hiver de Sotchi, en 2014. À l’inverse, les pays de l’Europe du Sud, l’Espagne en particulier, sont à l’arrêt complet », assure Olivier Vion, directeur général de ITA (international tunneling Association).
Sur un plan mondial, on assiste depuis 10 ans à une mutation des travaux souterrains afin de répondre aux besoins indispensables en infrastructures nouvelles de certains pays en pleine explosion économique. L’Asie et la Chine, qui cumulent plus de 3 500 km de linéaire de nouveaux tunnels, font progresser le marché mondial de 10 % tous les ans. Et dans cette répartition mondiale, la part de l’Europe ne serait plus qu’à 20 % comme le reste du monde avec les États-Unis qui redémarrent et l’Amérique du Sud. Et c’est tout naturellement que cette concentration de travaux en Asie a attiré des compétences, en premier lieu, anglo-saxonnes. « On sait déjà que les Britanniques ont du mal à trouver du personnel pour leurs travaux. On pourrait avoir la même inquiétude pour la France à la veille du lancement des projets du Grand Paris et du Lyon-Turin », relève encore le dirigeant.
Un choix d’avenir
« L’activité des travaux souterrains reste bien orientée et les majors français du BTP et les grands bureaux d’études comme Systra ou Egis, bénéficient d’une demande mondiale soutenue », précise Olivier Vion. Vinci est ainsi intervenant en Suède, en Hollande et dans les pays du Golf, Bouygues est aux États-Unis (à Miami) et en Afrique du Sud mais aussi, en Asie, le groupement Vinci/Bouygues participe au Métro du Caire en Égypte. Parallèlement, le marché de l’hydroélectricité dans les pays en développement redémarre, porté par le financement de la banque mondiale. En peu partout dans le monde et plus particulièrement en Europe, on assiste à la multiplication d’extensions de lignes de métro. Les futures lignes à grande vitesse pourraient doper l’activité du souterrain, d’autant que les critères de la haute vitesse sont totalement maîtrisés en milieu souterrain.
« Encore plus que les autres ouvrages de génie civil, le souterrain répond aux enjeux du développement durable dans sa faculté à exploiter le sous-sol de façon cohérente… Le défi n’est donc plus forcément que technique, il concerne également la perception de l’ouvrage dans son analyse du cycle de vie. Construire un tunnel c’est un investissement d’avenir, il n’y a qu’à regarder le métro parisien, 4 lignes ont plus de 100 ans d’existence », conclut Olivier Vion.
Reste à savoir...
Combien Eurosud Transport a empoché d’argent public pour permettre aux lobbyistes des fabricants d’infra-structures de réaliser des études et faire de la publicité pour les LGV ?
Notes
[1] Voir le descriptif de J.-L. Chauzy sur le site du CESE. Parenthèse : le CESE, ce sont des gens cooptés, payés par les contribuables, qui pondent des rapports pour développer le système technologique et l’envelopper dans un discours bureaucratique, prospectif, et consensuel. C’est une sorte de "commission dialogue" permanente (en référence à la commission dialogue à NDDL qui ne dit rien, ne sert à rien).
[2]
[4] On peut aussi aller voir les études actuelles sur le site Liaison Toulouse-Narbonne.
[8] Voir la page secréatariat de l’AITES.
[9] L’article qui y est associé est ici : Historique comparé des tunnels sous les Alpes et les Pyrénées - Application au projet de traversée des Pyrénées centrales.
[10] Par exemple dans la revue Tunnels et ouvrages souterrains.
Lors de l’Assemblée Générale, le 15 décembre 2011, les membres ont élu un nouveau Conseil d’Administration
Membres
LEBLAIS Yann Président de l’AFTES / ARCADIS
ANSELME Dominique HGM
AUDUREAU Jean-Luc VINCI Construction Grands Projets
BARROIS Bertrand SOLETANCHE
BRANQUE Denis Université
BRUNET Allain Directeur Général Adjoint de Urbaine de Travaux
BURDIN Jacques Ingénieur Conseil
CARTIER Gilles Président Directeur Général d’INEXIA
CHABERT Alain LTF
CHAPRON Benoît BEC
D’ASCIA Silvio Architecte
DEFFAYET Michel Directeur du Centre d’Etudes des Tunnels
DEVAUX Luc Directeur Général de NFM Technologies
FAURE Philippe VICAT - SATM
GUILLAUME Jean Directeur des Grands Travaux de RAZEL
HAMET Pascal Eiffage TP
KASTNER Richard Professeur Emérite du Département Génie Civil et Urbanisme de l’INSA de Lyon
LABBE Monique Architecte
LABRIT Gérard GRAND LYON
LALLEMENT Michel Président du Syndicat des Travaux Souterrains
LEUGE Jean-Jacques Directeur d’Exploitation de BOUYGUES TP France
LUC Henri RATP
MARY Gétard Ingénieur en Chef des Services Techniques de la Ville de Paris, Directeur des Grands Travaux du SIAAP
MENARD Yves CSM Bessac
MILLARD Philippe Ingénieur Général de la Ville de Paris e.r. ; Consultant
MONCEAUX Stéphane Directeur Général de Spie Batignolles TPCI
PERRAULT Dominique Architecte
PERRIOLLAT Jean-Luc EDF
PETER Philippe Directeur du Département Infrastructures Process Energie de CEGELEC
PIRAUD Jean ANTEA
RAUZY Philippe Directeur Technique de XELIS
RENAULT François VINCI Construction Grands Projets
ROUSSEAU Frédéric COFIROUTE - VINCI Construction Grands Projets
SCHMITT Patrice SNCF INGENIERIE
SCHOEN Olivier RFF
TOURNERY Hubert EGIS