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Récupération du vote blanc : le IVème Reich à l’oeuvre !

jeudi 15 décembre 2011, par Puissance Plume

La proposition de loi n°3836 du député Grand propose de criminaliser ceux qui ne votent pas. Ce serait en échange de la reconnaissance du vote blanc. Ils veulent faire porter le chapeau de la crise institutionnelle à ces "anarchistes" qui s’abstiennent. Pourtant, les anarchistes ont des solutions au système actuel qui - de manière vertigineuse - nous expédie dans l’abîme. Il faut utiliser plus la diversité et moins la représentation dans nos institutions. Cette proposition de loi, c’est le IVème Reich à l’oeuvre. Le site web spontané "nevotezpas.fr" vient aussi proposer la reconnaissance du vote blanc, sans se distinguer de la loi.

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Le site web nevotezpas.fr et la proposition de loi qui va avec

Allez voir donc faire un tour sur le site web d’un certain Philippe Martin qui vient de sortir :

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Cliquez pour aller voir le site web

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Que se passe-t-il ?

Une proposition de loi a été déposée le 18 octobre 2011. Elle vise à rendre le vote obligatoire et à le vote blanc reconnu. Le site de Philippe Martin soutient implicitement cette proposition de loi puisqu’il demande presque la même chose au Président de la République. Il s’agit peut-être d’un hasard.

Philippe Martin demande au Président de reconnaître le vote blanc et de rendre nulle une élection qui aurait plus de 30% de votes blancs. Il précise aux députés et aux sénateurs, que "c’est dans votre intérêt". Evidemment, cette proposition n’a aucune chance d’être retenue par les parlementaires mais elle a le mérite de faire parler du vote blanc et de la proposition de loi n°3836 !


Qu’y a-t-il dans la proposition de loi ?

La proposition de loi n° 3836 vise à criminaliser ceux qui ne votent pas et récupérer et intégrer ceux qui souhaitent voter blanc.

Certes la comptabilisation du vote blanc peut avoir une certaine utilité si
l’on ne veut pas tout remettre en cause, mais attention à la proposition de
loi 3836 du député Grand : elle vise à criminaliser ceux qui ne votent pas.
Pour donner une image simple, il s’agit de faire porter l’étoile jaune et
mettre en prison les anarchistes, comme s’ils étaient responsables de la crise actuelle. C’est le IVème Reich : pour éviter de se remettre en question, il faut taper sur ceux qui avancent les meilleures solutions de remplacement. Car il est évident que si tout va mal, si tout ne va pas dans le sens des citoyens, ben c’est bien parce que les citoyens ne décident de rien et que l’on utilise trop la représentation à la place de la diversité dans nos institutions.

Cette idée de criminaliser ceux qui n’ont pas les mêmes opinions de système politiques nationaux est tout droit inspirée de la criminalisation des juifs pendant le IIIè Reich. Il faut bien faire attention à cette distinction parce que si ces députés veulent faire passer la criminalisation des non votant en échange de la reconnaissance des votes blancs, il va falloir vous positionner : oui ou non... Ben c’est NON !

Voici l’exposé des motifs de la proposition de loi


EXPOSÉ DES MOTIFS
MESDAMES, MESSIEURS,

Le vote est un droit et un devoir citoyen.
La participation des citoyens français aux consultations électorales
chute sans cesse d’élection en élection. Les récentes élections cantonales de mars 2011 ont connu un taux d’abstention record de plus de 55 %. La
présente proposition de loi constitutionnelle vise à faire reculer cette
tendance, en faisant du vote une condition de la citoyenneté et en
permettant la reconnaissance du vote blanc (PPL déposée séparément).

Nos représentants politiques doivent être élus par une majorité de
citoyens. Dans l’idéal républicain le taux est de plus de 50 % de la
population en âge de voter. C’est une nécessité pour la démocratie et pour
une incontestable représentativité des élus.

Il y a une crise. Les élus sont responsables puisqu’ils ont le pouvoir, ils dominent le peuple, ils décident de ce le peuple doit faire, obéir aux lois. La crise est due aux lois qui mènent à la crise.

Mais non ! Selon ces députés, les fautifs de l’abstension sont les électeurs eux-même ! Donc, il faut les forcer à aller voter. Comme cela, on a résolu la crise !!!

On peut dire que nous sommes dans une sorte de délire de malade mental. La démence d’être convaincu par le bien fondé de l’exposé des motifs est équivalente à la folie irrationnelle d’un salarié tellement pressurisé qu’il se met à faire n’importe quoi, jusqu’au "burn out". Ces députés sont malades, ils n’ont qu’un seul objectif : continuer le mensonge, le Mensonge, le MENSONGE.


Le mensonge et l’organisation du mensonge

Dans mon article L’avenir c’est la forêt j’ai écrit un bref couplet sur le mensonge, le IVème Reich. Je le remet ici :

Tout ceci me conduit à décrire la situation dans laquelle nous nous trouvons par un mot précis : le mensonge. La société vit dans le mensonge. Encore une fois, l’histoire des autres peut aider à nous comprendre :

Aujourd’hui, le Reich garde toujours son mystère ; sorti de l’Histoire, il fascine, attire comme un mirage, comme le regard du basilic. A l’époque, il apparaissait comme une mystification grandiose. Ses citoyens, du plus privilégié au plus démuni, des hauts fonctionnaires du parti aux moindres cireurs de bottes, semblaient participer à une conspiration universelle visant ce qu’il fallait dire ou ne pas dire ; tous donnaient l’impression d’être d’accord pour n’énoncer jamais le mensonge, le Mensonge, le MENSONGE. Persuadés qu’ils étaient de la nécessité de cacher la vérité, convaincus qu’il ne fallait même pas tenter de la saisir, comme il faut éviter d’ouvrir le boîtier d’une montre pour découvrir son mécanisme, ils finirent par ignorer tout de cette vérité.

Le secret faisait partie de l’ordre. A l’instar de ceux qui n’ont qu’une notion extrêmement vague du fonctionnement d’un appareil téléphonique ou d’un fer à repasser, pour qui le fonctionnement de leur propre corps demeure à jamais un mystère, la majorité de la population du Reich n’avait pas la moindre idée de ce qui se passait dans le pays. Tout y était considéré comme secret d’Etat, enveloppé d’un mystère jalousement préservé, de la politique étrangère aux catastrophes naturelles en passant par le taux des divorces. Personne ne savait rien, personne n’avait le droit de savoir ; il convenait de se méfier de chacun, car nul n’échappait à la suspicion - et la population vivait dans la certitude d’etre entourée d’une foule d’ennemis, extérieurs et intérieurs. L’ennemi, pensait-on, s’empare de la moindre parole imprudente pour la retourner contre le pays. Malgré les exterminations, le nombre des adversaires diminuait peu ; ils constituaient l’objet principal des préoccupations des instances du parti et de l’Etat ; il existait un véritable culte de l’ennemi. Pour démanteler les réseaux subversifs, une seule police secrète ne suffisait pas : cinq polices indépendantes et autant de services de contre-espionnage oeuvraient sur le vaste territoire du Reich, chantiers prolifiques d’une industrie prometteuse. Les ennemis et les éléments hostiles composait la véritable raison d’être d’une foule d’administrations, en sorte que, réelle ou imaginaire, l’opposition au régime devenait la condition de son existence [1].

Lorsque les agriculteurs conventionnels évoquent naïvement "il faut nourrir la planète" pour justifier la poursuite de leurs pratiques destructrices, ils se mentent à eux-même. Lorsque les gens répètent "on trouvera bien une solution un jour aux déchets nucléaires", il se mentent à eux-même. Lorsqu’on fait peser tous nos problèmes sur les étrangers en situation irrégulière, on se ment à soi-même. Lorsqu’on continue de répéter aux enfants que nos institutions "démocratiques" sont bonnes, on se ment à soi-même.

Ce mensonge est aussi organisé. Il ne sort pas du chapeau. La propagande "pour nourrir la planète", "pour amener l’électricité aux pauvres" ne surgit pas du néant. Elle est préparée, elle est conçue. Il nous faut comprendre les mécanismes de cette propagande pour la renverser.

Car il faut renverser la société du mensonge. Le Reich n’a pas eu le temps de s’effondrer de l’intérieur. Nous, nous devons faire effondrer le système mais surtout éviter qu’un nouveau système identique se mette en place avec seulement des gens nouveaux.

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Platane vu d’en bas. Jolie fille hein ? Ca pourrait être notre nouvelle "Marianne" non ?

Où sont nos libertés collectives ?

Dans ce pays, depuis que nous sommes petits, on nous rabâche que nos libertés individuelles sont là et qu’elles ont été gagnées par des gens qui se sont battus. Certes. On peut ouvrir sa gueule, comme je fais souvent. Personne ne vous tape directement dessus. Par contre, on vous canalise, on vous range dans des cases, les médias détournent vos messages. Bref, cause toujours, l’essentiel pour le système est que celui qui donne son avis personnel soit considéré comme consultatif : il n’a aucun pouvoir de décision et n’agit pas la sphère du débat, c’est donc du show, comme à la télé.

Nos libertés collectives sont nulles.

Toute initiative collective doit être récupérée par le système. Le système ne veut jamais ne les laisser évoluer naturellement. Il faut les canaliser dans des tuyaux. Il faut les ficher, les connaître et les orienter, les intégrer dans le système.

Ici encore avec cette proposition de loi N°3836. Elle fait suite à des réflexions de think tank de l’UMP désireux de criminaliser ceux qui ne votent pas. Est-ce qu’on essaierait pas de faire oublier les responsables de la situation qui empire vertigineusement de jours en jours ?

Un internaute m’a signalé cet article, qui se termine bien : L’impermanence des choses : soyons moteurs du changement.


Critique de la démarche de Philippe Martin

Le problème de l’initiative de P. Martin est qu’il ne dénonce pas la proposition de loi 3836. On peut très bien imaginer proposer la reconnaissance du vote blanc. Mais les députés et sénateurs n’ont pas la légitimité d’imposer en échange la criminalisation de ceux qui ne votent pas.


Ce qu’il faut faire de mon point de vue

En premier lieu il faut montrer que l’intiative de Philippe Martin est un échec annoncé : sa proposition de faire annuler une élection par
30% de votes blancs n’a aucune chance d’aboutir : qui des députés et sénateurs va voter pour une telle possibilité de blocage des institutions actuelles ? Personne ! D’ailleurs, aujourd’hui 16 dec, le député Luca a répondu qu’il était impossible d’insérer cette proposition avant l’élection : évidemment, ils n’en veulent.

Mais peu importe quelles motivations profondes mobilise M. Martin : nous ne faisons pas de procès d’intention. Sa foi, on s’en fout. Ce qui compte, c’est ce qu’il fait croire, ce qu’il défend, là où il veut aller.

Le IVème Reich veut naturellement ficher et contrôler ceux qui ne veulent pas voter : ils veulent nous dire qu’ils nous réservent la prison ! Il va falloir se préparer à affronter la police lorsqu’on ira pas voter. Il va falloir se préparer à faire à nouveau acte de désobéissance civile : car ne pas voter sera puni par la loi !

Il faut leur dire à ces Messieurs les Députés du POUVOIR CENTRAL que ni leur policiers ni leurs catastrophes nucléaires inévitables n’arriveront à bout des hommes libres.

Pour ceux qui ne votent pas, voyez l’argumentaire que j’ai construit : La démocratie représentative n’est pas une démocratie.


ACTION : mettez cette page en commentaire du site de Philippe Martin

Le site de Philippe Martin invite à écrire un message sur la page espace de discussion. Alors profitez-en pour annoncer aux lecteurs du site que tout le monde n’est pas dupe. Si vous n’avez pas d’inspiration, recopiez ce commentaire :


Philippe Martin va dans le même sens que la proposition de loi qui vise à criminaliser ceux qui ne votent pas en même temps que reconnaître le vote blanc. A NE PAS SOUTENIR. Voir le site web "Puissance Plume" http://www.p-plum.fr/?Recuperation-du-vote-blanc-le


Sur la "constituante"

La "constituante", ce serait une assemblée de citoyens écrivant une nouvelle constitution pour tous les français. Quel processus pour arriver à cela ? Un débat énorme a lieu sur internet tandis que les grands médias surtout n’en parlent jamais.

Je suggère les articles sur la constitution en Islande que j’ai écrit : http://www.p-plum.fr/?-Sur-l-idee-d-une-assemblee-


Historique des modifications

16 dec : ajout de la section "sur la constituante"

16 dec : ajout d’un commentaire sur la proposition de loi et de la section "Le mensonge et l’organisation du mensonge".

16 dec : suppression des suppositions sur les intentions de M. Martin, cela ne sert à rien. Il se pourrait très bien même que l’intiative soit complètement spontanée, et c’est bien le drame, que le bonhomme appelle lui-même de son propre gré à ce que le système récupère les votes blancs.

Notes

[1Boris Khazanov : "L’heure du roi", Editions Vivane Hamy ; première publication 1977.

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