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Préparatifs de l’AG de "Sortir du Nucléaire" du 20 mars 2011 : décriptages

lundi 14 mars 2011, par Puissance Plume

A la lecture des documents préparatifs à l’AG, nous constatons que la manipulation des adhérents et des donateurs par le couple CA/Salariés continue. Pendant que tout le monde s’affaire sur les accidents nucléaires au Japon, nous amenons ici des décriptages permettant de comprendre comment cette société de service "Sortir du Nucléaire" est en contradiction permanente avec l’objectif auquel elle doit tendre : au lieu de libérer l’énergie contenue dans chaque citoyen, elle la canalise, la concentre et créée un pouvoir qui est aussitôt la proie des lobbies.


sommaire


Préambule

Les documents sur lesquels sont basés les décriptages ci-dessous sont téléchargeables sur le site dédié à l’AG 2011. Au cas où une divergence de citation viendrait à vos yeux, je tiens une copie des documents téléchargés et la date à laquelle ils l’ont été.

Cependant, comme le site web SDN semble être saturé, je met à disposition les documents que j’ai pu télécharger avant :
- Rapport du Comité de Médiation


Le rapport moral

Le rapport moral inclut des actions complètement indépendantes du "pôle de Lyon" [1] :
- le recours de l’ICEDA du Bugey, qui est une action en justice menée par sept associations complètement déconnectées du couple dirigeant CA/salariés de SDN, ils le récupèrent quand même dans leur rapport moral !
- l’action par rapport au démantèlement de Brennilis, en copiant un extrait du communiqué de presse de Sortir du Nucléaire Cornouailles en ajoutant, "le réseau suit cette affaire",
- le recours sur les rejets de tritium à Flamanville pour lequel le réseau plagie visiblement le travail du CRILAN.

Mais, l’association de putchistes lyonnaise ne s’est pas accaparé :
- le recours contre la gestion calamiteuse des kilos de plutonium qui disparaissent à Cadarache, action menée par la coordination anitnucléaire du Sud-Est non adhérente à la fédération SN,
- les mines de Bretagne, dossier suivi par SDN Cornouailles.

Et puis le bouquet avec la petite phrase citée par Roger Nymo de sanurezo : le rapport moral du Réseau "Sortir du nucléaire" nous indique clairement l’étendue de sa magnanimité :

«  ... Nous tenons à réaffirmer aux huit administrateurs sortants de l’AG de février qu’ils ont toujours leur place dans un Réseau qu’ils ont contribués à forger et à faire vivre, et qui est pleinement le leur ...  ».

Ces gens copient l’industrie nucléaire : après l’oxymore "le nucléaire propre", voici "les exclus bienvenus" ! Il n’y a pas de mots pour décrire leur duplicité et leur veulerie.


Le rapport du comité de médiation

- première page

Il [le comité de médiation] a pris l’initiative d’établir un contact avec des personnes particulières : les membres du CA qui se sont
sentis désavoués par l’AG de février 2010

Il faut remplacer par :

"Il a pris l’initiative d’établir un contact avec des personnes particulières : les membres du CA qui ont refusé le licenciement de S. Lhomme le 3 janvier 2010 et qui ont été destitué par l’AG de février 2010"

Raison : s’en tenir aux FAITS et seulement aux FAITS plutôt que d’interpréter nos sentiments.

- première page toujours

"la publication régulière de communiqués attaquant des personnes,"

Il faut ajouter pour être honnête : "la volonté de faire travailler les
salariés comme si rien ne s’était passsé, comme s’ils représentaient encore la lutte antinucléaire"
.

- page trois

"Cette démarche peut aboutir à condition que les deux parties aient le désir de dépasser leur désaccord « par le haut », par un accord gagnant-gagnant."

Personnellement, je souhaite un accord "par le bas", sans aucune institution, sans aucun remugle de salarié. "Par le haut" a toujours signifié par la technocratie, par des pouvoirs supérieurs, si possible représentatifs. A chaque fois que Brousse, sa troupe de salariés aux ordres et les administrateurs-luciole [2] ont utilisé "sortir par le haut", ca voulait dire en fait décider seuls entre potes, par une institution créée par eux, de manière technocratique. Tous les hommes politiques adorent cette expression : elle leur donne du pouvoir. Donc, moi je veux un accord "par le bas" !

- page trois toujours :

"Il se peut aussi que ce processus échoue : les protagonistes doivent alors choisir d’avoir recours aux tribunaux compétents ou de renoncer à ce que justice leur soit rendue si elles se considèrent comme injustement traitées !"

Cette phrase contredit totalement l’objectif du comité : il dit au début qu’il n’a pour but que d’apaiser le conflit et ensuite ici affirme que ceux qui ne veulent pas participer à leur processus "renoncent à ce que justice leur soit rendue" ! Alors le comité de médiation doit rendre justice ou apaiser le conflit ? Faudrait savoir.

- page trois encore :

"Il a été suggéré d’élargir la compétence du Comité de médiation à celle d’un Comité de conciliation."

Qui a suggéré ? Quand ? Devant qui ?
Qui a répondu ? Quand ? Devant qui ?
Tout ceci est très flou.

- page trois encore et encore :

"C’est pourquoi les médiateurs ont comme responsabilité première de nommer les transgressions (à partir des lois en vigueur et des règles définies et acceptées au début de la médiation)"

Ainsi, le comité de médiation veut rendre justice puisqu’il veut dire et
affirmer qui a transgressé quelle règle. Faudrait savoir : apaiser les conflits ou rendre justice ? Quelle est la légitimité pour rendre justice ?

- page trois enfin :

"Leur neutralité est garantie par le fait qu’ils se refusent à prendre parti sur le fond du conflit".

L’élaboration d’un processus de discussion n’est pas neutre du tout. On veut recréer l’instrument judiciaire ici. On passe son temps à recréer des
institutions au lieu de militer contre le nucléaire. C’est le résultat de cette volonté de salarier certaines personnes et donc de leur donner un statut privilégié par rapport à tous les autres.

- page quatre :

"Le Comité a même été comparé au Haut Comité pour la transparence sur le nucléaire."

C’est de moi ! J’adore cette comparaison : une institution supplémentaire avec des gens absolument pas neutre qui utilise notre énergie et nos réflexions pour "représenter la lutte" à l’AG. C’est exactement le piège tendu par le HCTIN. Ce comité se permet de reprendre mon commentaire hors du contexte, en dénaturant son sens, pour s’auto définir leur légitimité à l’AG. C’est de la bassesse du chacal. Je demande à ce qu’ils arrêtent de faire cela.

- page quatre :

"ce qui compte, c’est de comprendre d’abord quels étaient les freins à cette démarche et au choix de tel/le ou tel/le professionnel/le."

Je crois que ce qui compte, c’est qu’on nous foute la paix et qu’on n’utilise
pas notre militantisme à des fins que nous n’avons pas voulues, qu’il n’y ait pas récupération de notre énergie pour accomplir des missions institutionnelles qui ne font qu’alourdir la lutte antinucléaire encore et
encore.

- page cinq :

"Tout le monde croyait que le fonctionnement était démocratique (parce que copié sur le modèle de l’État) : on pouvait « se rentrer dedans », prendre des décisions à la majorité acceptées par la minorité, parce que les exigences de la lutte collective, parce que l’opposition au nucléaire, servait de ciment ultime. Mais, dès lors que la souffrance des uns était relativisée ou niée au nom des exigences de la lutte et de ses enjeux idéologiques, ce ciment avait perdu son efficacité."

C’est insupportable. Le problème c’est qu’il y a des statuts privilégiés dans la lutte : je veux voir les salariés actuels défendre leurs points de vue, d’EGAL à EGAL, avec les militants, sur le terrain, sans statuts privilégiés. Et ensuite, on verra. Alors on "nie les souffrances" hein ? Pour l’instant, je SUIS POUR L’ABOLITION DES PRIVILEGES. Ensuite, on verra pour les souffrances des privilégiés.

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Abolition des privilèges

- page cinq :

"Il faut mentionner aussi le rôle joué par des oppositions politiques sans aucun doute réelles (et légitimes) mais présentées comme irréductibles sur tel ou tel enjeux, à cause de transgressions déjà sanctionnées mais renouvelées."

S. Lhomme a proposé des communiqués de presse "maltraitant" nos "partenaires". Ces CP ont été validé par le CA. Exemple le vote pour le nucléaire à l’UE par le groupe des Verts. S. Lhomme a apporté une analyse, une clarification, aux militants, aux donateurs, il a tenté d’expliquer que cette institution - l’UE - ne résoud pas nos problèmes mais les aggrave. Voici un texte à méditer sur notre rôle :

A quoi reconnaît-on le non-violent ?
A ceci qu’il est doux, aimable, affable, indulgent, patient, condescendant,
serein, souriant et bénissant ?
Non car c’est aussi le fait de l’hypocrite.
Qu’il est calme, détendu, détaché, d’humeur égale ?
C’est aussi le fait de l’indifférent.
Qu’il est maître de soi, qu’il sait tenir en bride la colère montante ?
Un mondain poli en fait autant.
Le non-violent est celui qui ordonne toute sa tactique à tirer les choses au
clair et qui vise à la conscience.

Lanza del Vasto (Les quatre fléaux)

La manière dont ce comité de médiation parle de ces faits est insupportable : ils prennent position pour les privilégiés qui sont à la solde de cette écologie administrative et technocratique.

- page cinq :

"À la base des rivalités de « pouvoir », il y a un manque de clarification des limites attachées à l’exercice des responsabilités au service du groupe (statut et contrat) et du pouvoir d’arbitrage et de sanction confié à des instances reconnues."

A la base des rivalités de "pouvoir", il y a surtout le statut de salariés,
véritable statut privilégié qui est le siège de toutes les convoitises :
un personnage en 2008, à la fois administrateur et postulant au poste
privilégié offert par SDN, Philippe Brousse ayant réussi à se faire désigner "DRH", puis s’auto-proclamant "directeur", désignant les profils des privilégiés, puis leur donnant des ordres par la suite. C’est la structure elle-même qui est la source du mal : le comité de médiation est complètement à la rue, totalement à l’ouest, obnubilé par "sauver le réseau = trouver une nouvelle légitimité aux salariés".

- page cinq :

"Dans une association, cette instance d’arbitrage est par définition le CA et en dernier recours l’AG."

C’est totalement faux : c’est la vision totalitaire actuelle, la gouvernance
"par le haut", le pouvoir au couple CA/salariés, Elus/haut-fonctionnaires.

- page six

"Le deuxième constat : un Réseau en forte croissance sans réflexion sur un fonctionnement à adapter"

Je propose plutôt de cesser de croître, d’abolir les privilèges.

- page six :

"Le troisième constat : un déni de la violence de certains comportements"

Là, il faut re-citer Lanza del Vasto et proposer l’abolition des privilèges :
on verra - après cette abolition - comment se comportent les salariés et leur clique face à la menace nucléaire et les copains de lutte. On verra.

- page sept

Au lieu de toute cette paperasse, je propose plutôt de dissoudre le comité de médiation.


Des techniques de congrès staliniens

Si vous aviez encore un doute sur l’entrainement de l’équipe salariée à se moquer des militants antinucléaires voyez donc le résumé que fait Pierre Rouiller de son expérience avec la mafia SDN : Histoire des jeûneurs de Taverny.


Comment les putschistes partent avec plus de 20 voix d’avance pour les votes de l’AG du Réseau Sortir du nucléaire

Mail de Stéphane Lhomme, le 6 mars 2011.


Information à connaître avant l’AG du Réseau (19/20 mars) :

Les putschistes qui se sont accaparé le Réseau Sortir du nucléaire depuis un an ont des méthodes bien au point. Par exemple, comme démontré ci-dessous, ils ont avant chaque AG un "matelas" de plus de 20 voix lyonnaises.

Or, du fait des pratiques bureaucratiques mises en oeuvre, la base participe de moins en moins aux AG au cours desquelles les décisions sont adoptées avec à peine quelques dizaines de voix. Par exemple, lors de la précédente AG, le rapport moral a été adopté (de justesse d’ailleurs) avec 65 pour (sur 875 voix théoriques puisque sont annoncées 875 associations fédérées, mais il y en a à peine 300 qui cotisent encore)

On comprend donc aisément le poids décisif de la grosse vingtaine de voix dont disposent à l’avance les putschistes lyonnais (brousse et ses séides)

Voici des données édifiantes de l’AG de l’an dernier :

- LGDB : 1 voix + une procuration = 2 voix
LGDB est la structure financière de jacques caclin (le financier opaque du Réseau). Elle est considérée comme une association militante et a donc droit de vote ! Elle est basée dans les mêmes locaux que le Réseau.

- HESPUL, structure lyonnaise dont le même caclin fait partie : 1 voix + 1 procuration = 2 voix
Note : la procuration est celle du Groupe des ELUS VERTS au Grand LYON (qui ont donc donné procuration aux putschistes !)

- LES VERTS RHONE + Procuration du groupe : LES VERTS RHONE-ALPES = 2 voix
Sauf erreur (je suis prêt à rectifier s’ils infirment), ils ont voté pour le putsch.

- CIMES + la RUCHE de l’écologie : 2 voix + 1 procuration = 3 voix
CIMES aussi a son adresse au local du Réseau (!) et a pour contact T. Manceau, qui soutient les putschistes... et qui représentait la RUCHE de l’écologie !

- la revue SILENCE + la Ligne d’Horizon : 2 voix + 1 procuration (Maison de l’écologie de Lyon) = 3 voix
SILENCE a délégué 2 administrateurs putschistes (Michel BERNARD et J-Marc LUQUET) qui ne sont d’ailleurs resté que le temps de me licencier (c’était leur mission). La voix de La ligne d’Horizon était détenue par...Jean-Marc LUQUET. Quant à la maison de l’écologie de Lyon, elle est historiquement liée à... la revue SILENCE ! Silence est aussi dans les mêmes locaux que le Réseau !

- LE P TIT GAVROCHE 1 voix + 1 procuration = 2 voix
Cette "association" est animée par E. MONTOYA qui travaille... pour la revue SILENCE !

- ENVIRONNEMENT CONSCIENT 1 voix + 1 procuration (LES VERTS DROME) = 2 voix
Cette asso, représentée par le putschiste saint-aroman (celui qui exclue actuellement des listes de diff du Réseau toute personne qui ose critiquer le putsch !) n’est pas lyonnaise mais a aussi une procuration de Verts de la région Rhone-Alpes

- MERLINOS : 1 voix
C’est l’association - basée aussi dans les locaux du Réseau ! - du barde Chetail, le sonorisateur qui, en pleine AG, a coupé le micro à ceux qui se prononçaient contre le putsch. Il est "dédommagé" par la caisse du Réseau et donc redevable aux putschistes.

- RHONE ALPES SANS NUCLEAIRE = 1 voix + 2 procurations = 3 voix
Il s’agissait de deux procuration détenues par deux administrateurs putschistes (S LAGRANGE et C LUCAS) adhérents de RHONE ALPES SANS NUCLEAIRE . Ne riez pas : RHONE ALPES SANS NUCLEAIRE est bien sûr basée dans les mêmes locaux que le Réseau !

Cela fait donc exactement 20 voix pour une clique d’une dizaines de personnes. A comparer avec les vrais groupes militants qui ont parfois 50 ou 80 adhérents et qui ont droit à une voix...

Qui plus est, ces voix putschistes sont détenues souvent par l’intermédiaire d’associations "fantômes" n’ayant ni adhérents ni activité antinucléaire sur le terrain. Et encore, il existe d’autres assos lyonnaises qui ont voté pour le putsch et dont je ne peux que soupçonner la collaboration avec les dirigeants du Réseau : il est possible, voire probable, que le "matelas" détenu par brousse soit plutôt de 25 voix, voire plus... (c’est d’ailleurs brousse qui collecte les procurations vierges qui arrivent chaque année au siège, et qui les distribue prioritairement à ses complices, bien sûr).

Enfin, je rappelle que, contrairement à ce que tentent de faire croire les putschistes, c’est bien eux que je combats et surtout pas le Réseau. Ils ne sont pas le Réseau, ce sont des imposteurs, des tricheurs, des menteurs. Ils décrédibilisent la lutte antinucléaire.

SL


Rencontre entre le Réseau Sortir du nucléaire et les Amis de la Terre France

Par Marie-Christine Gamberini, référente des Amis de la Terre sur le nucléaire et l’énergie.


Le 13 décembre à Montreuil s’est tenue une réunion entre « des responsables nationaux du Réseau "Sortir du nucléaire" et des responsables nationaux des Amis de la Terre France » afin « de
faire le point sur le nucléaire et de discuter d’une stratégie
commune en vue des élections présidentielles de 2012 ».

Lors de cette rencontre, les ATF ont rappelé leur attachement au
respect de la Charte fondatrice du Réseau et notamment à ses
trois piliers :
— développement des économies d’énergie ;
— mise en place d’une autre politique énergétique basée sur les
énergies renouvelables ;
— recours, en phase transitoire, à des techniques de production
énergétique les moins néfastes possible pour l’environnement
(centrales au gaz, cogénération...).
(http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=agir&page=charte)

A cet égard, les ATF ont déploré que, ces dernières années, la
communication « grand public » du Réseau ait surtout mis
l’accent sur les deux premiers points, plus consensuels, au
détriment d’une nécessaire pédagogie quant aux modalités
souhaitables d’une transition au gaz (hélas incontournable en
France, pays le plus nucléarisé de la planète) et aux moyens de
réduire simultanément de façon drastique les émissions de GES.

De même, les ATF ont trouvé que les Études sur des Sorties du
nucléaire en 5 et 10 ans publiées en 2007 par le RSDN avaient
été très insuffisamment mises en avant, le RSDN citant plus
volontiers dans ses publications des scénarios plus
« progressifs » dont les gains en matière de GES restent à
démontrer, mais qui aboutissent par contre à banaliser la radioactivité et le risque nucléaire en cautionnant une
prolongation indue de la durée d’exploitation des réacteurs.

Les ATF ont enfin regretté le silence total du RSDN pendant la
campagne électorale des Régionales, alors qu’interpeller les
candidats de toutes obédiences sur la nécessité de fermer tel ou
tel réacteur nucléaire dans leur Région eût été au cœur de la
mission du Réseau et n’aurait certainement pas manqué
d’intérêt.

De fait, pour les ATF, les turbulences que le Réseau traverse
plus de dix ans après sa création, en 1997, tiennent bien moins à
des problèmes « de personnes », réels ou supposés, qu’à
l’inexorable vieillissement des réacteurs et au constat du non-
respect par d’autres pays (Suède, Belgique...) de « décisions »
antérieures de « sortie » à long terme. Du coup, l’idée
théoriquement rassembleuse que l’essentiel serait de « sortir »
du nucléaire, et peu importe si c’est tout de suite ou dans 25 ans,
devient de plus en plus difficile à défendre.

En effet, une quinzaine de réacteurs français sur 58 ayant déjà
dépassé les 30 ans, tout scénario « lent » présuppose désormais
que, malgré la vétusté et la dégradation des conditions de
maintenance liée aux privatisations, les réacteurs déjà construits
pourraient bien « tenir » 40 ans, voire davantage. Et que le
surcroît massif de production de plutonium et autres déchets
radioactifs dans l’intervalle importerait peu.

Ce n’est pas l’avis des ATF qui, au terme de longs débats
internes — et y compris pour permettre un réel essor des
renouvelables, depuis toujours bloqué par le lobby pronucléaire
— ont dorénavant décidé de défendre le principe d’une sortie du
nucléaire en France dans des vrais délais de responsabilité
politique, c’est-à-dire en un ou deux quinquennats maximum,
avec fermeture immédiate de nombreux réacteurs (voir :
http://www.amisdelaterre.org/-Nos-positions-.html).

D’ici à 2012, les Amis de la Terre France s’associeront donc
volontiers à toute mobilisation large visant à dénoncer les
ravages du nucléaire « civil » et militaire et à interpeller les
candidats aux présidentielles, sous réserve que les
argumentaires employés (contre la construction de nouveaux
réacteurs notamment) ne nuisent pas aux luttes des groupes qui
réclament la fermeture urgente d’installations atomiques.

Les ATF se réjouissent par ailleurs de la décision du RSDN de
réserver en 2011 tout un mois, plutôt qu’une seule journée, à des
événements et mobilisations autour de la 25e commémoration
de la terrible catastrophe de Tchernobyl, le 26 avril 1986,
tragédie dont le bilan sanitaire et social ne cesse de s’alourdir.

A l’heure où la catastrophe nucléaire est révélée au Japon, Eva Joly, la faussement naïve porte-parole d’EELV "qui-ne-connaît-pas-grand-chose-a-l’écologie" proclame que le parti est pour un arrêt des réacteurs dans 30 ans !

Notes

[1merci à Chantal Cuisnier d’avoir pointé ces faits

[2Administrateur-luciole : qui éclaire son visage dans la nuit mais pas beaucoup plus loin.

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