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Révélations - Nucléaire : EDF a falsifié des données sismiques pour économiser sur la sûreté

mercredi 16 mars 2011, par Puissance Plume

Révélations - Nucléaire : EDF a falsifié des données sismiques pour économiser sur la sûreté

Les données sont accablantes pour 32 des 58 réacteurs français

Documents et preuves sur : OBSERVATOIRE DU NUCLEAIRE


L’Observatoire du nucléaire révèle un véritable scandale : en 2003 (la situation est restée la même depuis), EDF a falsifié des données sismiques afin de s’éviter des travaux onéreux… et pourtant indispensables pour la sûreté des centrales nucléaires.

Par un courrier du 17 juin 2003, diffusé aujourd’hui par l’Observatoire du nucléaire, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a couvert EDF en lui donnant raison contre l’avis des experts de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), tenus au silence.

Les données sont accablantes et concernent 32 des 58 réacteurs français.

- Chinon (Indre et Loire) : EDF a baissé d’office la valeur de l’intensité des séismes de référence. Il s’agit là d’une falsification aussi incroyable que grossière.

- Belleville (Cher) : EDF s’est autorisée à prendre comme référence un séisme datant de 1079 pour lequel il existe très peu de données, écartant le séisme de référence (de 1933) qui impliquait des mesures plus contraignantes.

- Blayais (Gironde) : les chiffres d’EDF sont trois fois moins contraignants que ceux de l’IRSN. Or André-Claude Lacoste, directeur de l’Autorité de sûreté nucléaire donne raisons à EDF sans se justifier. Idem pour Saint-Laurent des Eaux (Loir-et-Cher)

- Plus généralement, EDF a redéfini à sa manière les zones sismiques afin de ne pas avoir à tenir compte de certains séismes.

- Les centrales de Dampierre (Loiret), Bugey (Ain), Fessenheim (Haut-Rhin), Civaux (Vienne), Saint-Alban (Isère), Golfech (Tarn-et-Garonne), Nogent (Aube) et Chooz (Ardennes) également mises en cause.

Ironie de l’Histoire, au moment où cette affaire a été étouffée par l’Autorité de sûreté française (en 2003), 15 réacteurs nucléaires japonais étaient fermés administrativement suite à la falsification par l’électricien TEPCO (propriétaire des réacteurs actuellement en perdition à Fukushima) de documents concernant la sûreté.

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