La catastrophe nucléaire de Fukushima

Vingt-cinq ans après le réacteur n°4 de Tchernobyl en Urkraine, voici des explosions d’hydrogène aux derniers étages des réacteurs n°1 et n°3 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon. Et après ?

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Fuku 1 et 3

"white smoke" à Fukushima Daiichi R1 (12 mars 2011)

Ces événements font partie des événements classés par l’industrie nucléaire trop improbables pour être pris en compte afin que la centrale soit "économiquement rentable" : la perte à la fois du réseau et des générateurs diesel n’était pas prévu et c’était normal.

« Si des centrales sont construites au Japon en zone sismique, il n’y a pas de raison de ne pas en construire en Inde. De toutes façons, les EPR sont conçus de telle façon qu’en cas de tremblement trop important, le réacteur s’éteint tout de suite, et il n’y a pas d’endommagement du coeur. »

Signé : Areva, le 7 décembre 2010 dans l’article Nucléaire : l’EPR d’Areva peut-il résister aux séismes ?.

L’EPR a été prévu sur le papier avec "plus de sécurité". Mais
 d’une part ceci ne garantira jamais l’absence de fusion de coeur ni de rejet de radioactivité suivant la formule que j’utilise :

un accident majeur est possible dans une centrale nucléaire comme dès lors qu’on a élevé un stylo au-dessus du sol, il peut tomber.

 et d’autre part, l’EPR est vendu 7,3 milliards d’euros aux USA, ce qui en fait un investissement totalement inabordable. Il n’y a qu’en France, où l’industriel réussit avec la complicité des administrations et des élus à vendre l’EPR de Flamanville à 3 milliards d’euros avant enquête publique !

Et après ?

Il n’y a pas de raison : pourquoi le bâtiment du réacteur n°2 à Fukushima n’a-t-il pas cédé lui aussi sous l’explosion de l’hydrogène libérée ? Peut-être que les opérateurs ont tiré les leçons des explosions précédentes.

Pour une évaluation plutôt alarmiste de la situation, voir l’interview de Mycle Schneider sur rue89 le 14 mars 2011Accidents nucléaires au Japon : « Ça dépasse le pire cauchemar »

Pour une explication des explosions : Petit cours de nucléaire à l’usage du citoyen curieux.

Et plus tard ?