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La liberté des résistants à Bure est notre liberté

jeudi 21 septembre 2017, par Puissance Plume

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Ce mercredi 20 septembre 2017, une rafle était organisée par la Préfecture de la Meuse. Des soldats en arme de l’État nucléaire ont pénétré de force, fusil mitrailleur en bandoulière, à la maison de la résistance à Bure – BZL - et aux domiciles de plusieurs autres personnes. Ils ont embarqué du matériel et des personnes. Les prétextes fallacieux des juges pour harceler ces gens avec les chiens policiers sont futiles : leur seule faute aux yeux de l’État est d’être mobilisé-e-s contre le projet de la méga-poubelle radioactive nommée CIGÉO. Par le viol de la liberté de ces résistants, c’est notre liberté qui a été violée. Ce sont nos droits fondamentaux qui ont été piétinés, souillés et violés par l’État avant-hier.

Que fait l’État ?

Cette rafle du 20 septembre n’est pas sans rappeler les techniques utilisées par la France à Alger dans le but de mater la révolte armée visant l’indépendance de l’Algérie : d’abord le renseignement ensuite le harcèlement, puis la torture, et enfin la mort (voir le documentaire d’Yves Boisset « la bataille d’Alger »). Pour ces fonctionnaires, il n’y a ni bien ni mal, ni justice ni injustice, l’action n’est ni morale ni immorale, il n’y a que son efficacité qui compte. Ces fanatiques de l’État remplissent une fonction ; en retour, la distribution des récompenses est à la hauteur des services rendus dans cette fonction.

Depuis la nuit des temps, l’État est une organisation qui n’a d’autre but que la conquête. De César à Napoléon, l’intention est la même : uniformiser des territoires, des langues et des cultures par la force et par l’impôt. À défaut de nouvelles frontières physiques, le système fait maintenant la guerre à son peuple pour conquérir l’intimité de chaque individu, mettre en chiffres son activité grâce au numérique, la légiférer puis la contrôler, justifiant toujours plus la création et l’entretien de la Police.

Tandis que l’État écrit le mot liberté au frontispice de ses institutions, il passe son temps à nous la voler, notre liberté. La Révolution française de 1789 n’a eu pour résultat que de faire passer d’un État faible à une État fort : le roi n’arrivait pas à installer un impôt généralisé, la République l’a donc fait (voir « L’État » de Bernard Charbonneau, 1947). Et malgré toutes les révoltes, l’État progresse toujours, utilisant le système technologique.

Pour vaincre l’organisation étatique, il faudrait devenir comme elle, s’organiser, s’armer comme elle ? Sommes-nous capables donc de nommer cet ennemi commun puis de s’organiser sans pour autant le régénérer ? L’État sera-t-il toujours le Phénix renaissant de ses cendres à chaque révolution ?

État & radioactivité

Le système industriel monté sur la radioactivité artificielle est tellement intimement imbriqué avec le système étatique français que lutter contre le projet CIGÉO, c’est forcément s’engager contre l’État. C’est forcément comprendre l’État. C’est forcément nommer cet ennemi qui entrave nos libertés fondamentales. Car, avant tout, le problème de la pollution, c’est le problème de la liberté individuelle de ne pas être pollué. Si les nucléocrates étaient les seuls à bouffer du Plutonium 239, nulle bombe thermonucléaire n’aurait jamais vue le jour.

Aussi, lutter contre le nucléaire, c’est lutter pour notre liberté individuelle, celle de nos camarades d’abord, celle de ces résistant-e-s mis en joue dans leur lit à Bure alors que le soleil n’était pas encore levé. Tout ça pour voler ordinateurs, téléphones, disques durs, photocopieur et autres matériels utiles à la lutte contre l’État, pour la liberté.

Organisons-nous, inventons-nous contre cet Etat qui harcèlent les résistants à la méga-poubelle radioactive de Bure ; fil d’info : http://vmc.camp

Memento CIGEO & WIPP

Le but du projet CIGEO est d’enfouir à 500 m sous terre les déchets les plus radioactifs. Cela signifie une excavation d’un volume de 4 pyramides de Khéops. Au moins 35 milliards d’euros d’argent public. Aux U.S.A., le WIPP, un projet de type CIGEO a été construit et ils ont commencé à le remplir avec des colis très radioactifs à partir de 1999. En 2014, une explosion est survenue au fond de ce trou. Depuis, plus personnes n’y rentre, ça crache fort et ça fuit. Le projet fédéral américain d’y mettre toutes les matières radioactives produites aux U.S.A. depuis 1945 est… fichu !!!

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