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Le purin d’ortie sous le glaive des lobbies étatiques

samedi 2 octobre 2010, par Puissance Plume


Bref rappel

L’affaire du purin d’ortie est simple [1] : l’Etat prévoit une procédure de "mise sur le marché" longue, onéreuse et fastidieuse pour les produits "tête de mort" : herbicides, insecticides, fongicides. Depuis 2006, l’Etat poursuit les agriculteurs qui prônent, enseignent ou vendent des produits naturels comme le purin d’ortie, aux motifs :

  1. qu’elles ne sont pas enregistrées au catalogue,
  2. qu’elles n’ont pas suivi la procédure,
  3. et qu’elles sont potentiellement nocives, même si "naturelles".

Polémique

Comme s’il s’agissait d’un combat d’égal à égal, entre firmes industrielles fabricants de produits phytosanitaires tueurs d’êtres vivants d’un côté, et entrepreneurs fabricants de produits agricoles naturels, les députés sont comme d’habitude arrivés à une solution du "Juste Milieu".

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Hautement inflammable

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Nocif

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Dangereux pour l’environnement

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Toxique

Vu qu’il est quand même difficile de considérer publiquement par la loi le purin d’ortie comme un simple insecticide sur lequel on verra les étiquettes "Nocif", "Hautement inflammable", "Toxique" et "Dangereux pour l’environnement", les députés ont imaginé une "procédure simplifiée" pour "mettre sur le marché" un produit naturel.

Dans la loi dite "Grenelle I", cette procédure simplifiée a fait grand bruit. C’est un comme avec les haricots verts crus : plus personne ne mange crus les haricots verts parce que de générations en générations, les paysans-consommateurs qu’étaient les habitants de la France se sont rendus compte qu’ils étaient toxiques crus mais qu’après cuissons par contre, ils devenaient très digestes et très bons. Les députés trouveraient normal donc que l’on soit obligés de passer par une procédure étatique pour transmettre cette information dans des ouvrages : en fait, ce qu’ils veulent, c’est la bureaucratisation de la société ancestrale paysanne française, et la mise sous modèle mathématico-institutionnel informatisé de toute vie sur terre. Au passage, c’est surtout la préservation des intérêts du patronat des produits "tête de mort" que les députés ont réalisé.


Amendement voté... Puis annulé

Cependant, on y a cru un moment car un amendement avait été voté en séance en juillet 2010, permettant aux PNPP [2] d’échapper à la procédure, même simplifiée.

Las, les amis du député Serge Poignant [3] ont finalement annulé l’amendement en août 2010.

Voir le communiqué de l’association ASPRO PNPP.


APPEL au devoir de désobéissance à Loi illégitime

Cette loi est illégitime : elle contrevient à la liberté des peuples à vivre dans un environnement non pollué, la liberté absolue de vivre de notre terre nourrissière ancestrale.

Cette prétention qu’ont les députés de pouvoir faire dire à des services étatiques ce qui est bon pour les agriculteurs consommateurs, à la place de l’expérience des générations ancestrales de paysans, cette prétention provoque une colère indicible.

On a le devoir de désobéir à une loi illégitime. C’est ce qu’il faut faire : vendons tous des produits peu préoccupants dont les vertus sont connues de tous sans passer par les technocrates !

C’est à coups de faux qu’il faudra accueillir les députés !

Notes

[1Voir aussi l’historique des Amis de l’Ortie

[2Produits Naturels Peu Préoccupants, c’est ainsi que l’on nomme les recettes ancestrales chez les technocrates étatiques

[3Serge Poignant, le lascar qui avait failli tuer la filière éolienne en 2004, celui qui a tué le photovoltaïque en 2009, le même qui se bat pour la filière nucléaire depuis toujours à la solde du lobby étatique

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