Gravières d’Argentat - 4M€ pour de la "biodiversité"

Entrée de l’inauguration le 17 juillet 2020 à 10h au parking principal - ambiance d’aire d’autoroute

Voici des textes écrits pour l’inauguration de l’aire d’autoroute qui leur sert de "réserve départementale de biodiversité" :

Sur les aspects démocratie (l’écologie c’est avant tout s’intéresser aux relations entre humains d’abord, le reste en découlera...) :

Nous ne voulons pas être niés,
Nous voulons participer

1) Le devenir des gravières est une question présente à l’esprit des habitants depuis très longtemps.
Elles ont été acquises en 2017 par le Département avec comme objectif d’en faire un site préservé et ouvert au public dénommé « réserve départementale de biodiversité », leur premier ! Espace Naturel Sensible départemental.

L’acquisition, le projet d’aménagement,les travaux, tout s’est déroulé sur trois années sans que jamais, jamais, les habitants en tant que tels soient associés à ce projet d’un coût total compris entre 4 et 5 millions d’Euros.

Une réunion publique d’informations a eu lieu le 22/01/2019, au cours de laquelle le projet finalisé a été présenté, et au cours de laquelle nous avons compris qu’une part importante des travaux correspondait à la mise en sécurité du site, pour cause de possible déversement de la Dordogne dans les gravières en cas de crue.

Cette « réserve départementale » (qui est tout sauf une réserve d’un point de vue juridique) : son élaboration est l’exemple même du « comment » il ne faut pas faire.

Brochette inaugurante

2) Suite aux dernières élections municipales, des personnes élues dans des petits villages se retrouvent désignés délégué(e)s communautaires, président(e)s de commission à la communauté de commune, alors que personne en Xaintrie Val’Dordogne n’a vu ni entendu un quelconque programme de leur part. Par exemple à « la transition écologique » et à « la communication » est pressenti Jean-Michel Teulière, maire de Saint-Bonnet les tours de Merle, entres autres délégations. Il se dit que le pouvoir est aux com/com,et pourtant il n’existe aucun programme ni projet connu et transparent.

L’habitant n’a pas su que la communauté de communes se réunissait le 9 juillet (défaut d’affichage), n’a pas su qui se présentait à ces postes de présidents et vice-présidents, ni surtout surtout quels étaient leurs projets. Rien.
Saura-t-elle que lors du prochain conseil, seront nommés les attributions des commissions ?
En débattre même est une utopie !

3) Ce système, où l’élu a tout pouvoir n’est pas la démocratie. Nous refusons que notre vote nous dépossède ainsi de notre pouvoir de participation.
Être un administré, conduit à un sentiment d’être assisté, et impuissant

4) Nous demandons pour le bien-être de tous, pour la vie d’ici, de pouvoir participer à l’élaboration des projets, des programmes qui nous concernent directement. Nous demandons des rencontres, des ateliers de réflexion, des débats, et pas seulement une information rapide, en particulier sur la transition écologique, domaine sensible au plus haut point.

Argentat, le 17 juillet 2019

Interview par France 3 d’une personne désapprouvant ce projet

Sur les aspects nature :

Pouvant exprimer aujourd’hui la désapprobation des amoureux des carrières devant FR3, vous voyez vous aussi cette cuvette « razibus ». On ne peut que constater la dévastation de l’habitat naturel des carrières d’Argentat.

Cette dé-naturalisation s’est faite sans aucun respect du vivant malgré les remarques préliminaires c’est-à-dire en tuant carrément tout le végétal et l’animal. Les arbres, les buissons, les taillis, les haies, les couloirs de végétaux ont été coupé, les acacias cerclés. Et puis ce qui restait est passé sous la pelleteuse pendant des journées et des mois. On leur a laissé aucunes chances, aucun abris, il n’y a plus rien.

Cela est incompréhensible. Nous, les Argentacois, avons toujours admiré la co-évolution des carrières en activité et celle de la biodiversité. Ces lieux ont toujours été très fréquentés et si pleins de vies sauvages !

Finalement, nous avons le spectacle d’une fabrication paysagère totalement artificielle.

Nous pouvons regretter que sur les quarante hectares, les carrières n’aient pas gardé des endroits sauvages dits « tiers paysages ». Il est dommage qu’avec tout l’argent mis ici par le département, avec tous leurs experts en environnement, il est dommage que la partie nécessaire des travaux n’ai pu être conduite en pensant et agissant avec la Nature, et non pas contre elle.

Argentat le 17 juillet 2020

Présence de Corrèze Environnement, qui a fait partie du comité de pilotage