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Un article de complaisance de la Dépêche du Midi pour le président des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, candidat aux régionales chez EELV

dimanche 11 septembre 2011, par Puissance Plume

C’est un article de la Dépêche du Midi daté du 5 septembre 2009 qui est intitulé "Pollution. La Garonne radioactive". On y apprend rien de nouveau : de l’iode 131 est déversée dans le fleuve par les hôpitaux de Toulouse, déjà connu. Mais cet article paraît à six mois des élections régionales, avec comme star le président des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, éligible sur la liste du rassemblement Europe Ecologie Les Verts.


L’article de la DDM

Daté du 5 septembre 2009, l’article s’intitule Pollution. La Garonne Radioactive. On y voit deux cadres des Amis de la Terre Midi-Pyrénées habitués aux micros : Marc Saint-Aroman et Alain Ciekanski penchés sur l’eau de la Garonne avec un appareils de mesure. Ils ont mesuré des choses :

0,22 microSv/h au compteur Geiger, contre 0,08 microSv/h en amont de Ginestous

A l’époque, j’ai questionné Marc Saint Aroman : "cette mesure de 0,22 était-elle instantannée ou bien une moyenne sur 24h" ? Réponse : valeur instantanée. Autrement dit, la mesure ne vaut rien, c’est du bruit de fond. Sur la base de cette information, on ne fait pas un article à sensations !

Reste les mesures de la Criirad, effectuées sur des prélèvements d’algues, où l’iode 131 est discriminée par spectrométrie, pollution qui provient des hôpitaux. Certes, c’est une information valable et importante. Mais pas nouvelle.


Que signifie la parution de cet article ?

Ici, je voudrais mettre en perspective ce que signifie la parution de l’article de la Dépêche du Midi. Cet article aura-t-il pour conséquences d’augmenter le processus de traitement des effluents radioactifs des hôpitaux ? Ou aura-t-il pour conséquence de faire de la publicité au candidat aux élections régionales 2010, Alain Ciekanski ?

Il a été très clair qu’à la suite de cet article, les deux protagonistes s’en sont désintéressés. Il n’y a pas eu de suite véritable : une réunion a eu lieu aux services techniques du "Grand Toulouse", réunion à laquelle l’association n’a pas été invitée à participer.

Par contre, ce qu’il reste concrètement, c’est l’élection d’Alain Ciekanski à un poste de conseiller régional, en 2010. Rentré sous les ordres du rassemblement EELV, l’ex-président a fait voeu de servir la structure et navigue maintenant là où l’argent coule à flot pour les amis.

Globalement, la méthode utilisée ici par l’association "Amis de la Terre Midi-Pyrénées" est simple : l’argent permet de payer des études - celle de la criirad par exemple -, lesquelles permettent d’obtenir des articles dans les medias, lesquels aident les militants à être élus, lesquels aident l’association à obtenir de l’argent. La boucle est bouclée.

D’écologie, l’association "Amis de la Terre Midi-Pyrénées" n’a en réalité qu’un lointain souvenir car les fondateurs écologistes ont disparus, reste les caciques environnementalistes. J’ai dressé le portrait du cas typique de Daniel Roussée, dans Le politicard de base, il fait partie de ceux qui restent puisqu’il est le symbôle de cet activité environnementaliste qui accompagne le capitalisme sans jamais fondamentalement s’opposer à lui.

Pour comprendre la distinction entre écologistes et environnementalistes, il faut lire Ecologisme et environnementalisme.

Le rôle de ces employés du capitalisme a été de l’accompagner et de lui faire le volet "présumé contradicteur". Lorsque le capitalisme l’invite à aller voter tandis que jamais aucun choix de vote de remet en cause le capitalisme, ces gens - Daniel Roussée, Marc Saint-Aroman, Alain Ciekanski - vont voter, participent. D’ailleurs, les Amis de la Terre ont participé au Grenelle de l’Environnement.

Pas dupes, à chaque fois qu’ils sont manipulés, les environnementalistes crient au scandale. Et puis on les oublie. Et ils recommencent à participer.


Vers une écologie sociale

A la place de cette militance accompagnatrice du capitalisme, l’écologie est une science - la science qui étudie l’inter-dépendance des êtres vivants entre eux - qui sera le support de l’effondrement du capitalisme. Sans théorie, il n’y a pas de révolution. C’est sur cette théorie qu’il faut travailler plutôt que de faire croire à la réussite d’une logique économique identique à celle du capitalisme, qui viendrait en contre-pouvoir dans la Vè République.

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